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L'histoire de la Verrerie d'En Haut continue !

Publié le par MG

Le site de Saint-Gobain basé à Aniche et Emerchicourt comprend deux secteurs autonomes : Saint-Gobain Glass et Sekurit Saint-Gobain - Photo : MG, 10 mars 2016.

Le site de Saint-Gobain basé à Aniche et Emerchicourt comprend deux secteurs autonomes : Saint-Gobain Glass et Sekurit Saint-Gobain - Photo : MG, 10 mars 2016.

Le mercredi 9 mars 2016 restera dans les annales de la Verrerie, que les habitants des alentours appellent encore « d'En Haut », en raison de la décision prise de redémarrer enfin le four nécessaire à la fabrication du verre à Aniche/Emerchicourt.

En effet, le personnel de Saint-Gobain Glass France (SGGF) peut se réjouir de la nouvelle annoncée à midi par la Direction générale : l'attrempage sera relancé dès le mois d'août en vue de produire du verre en septembre 2016. Après quatre années d'incertitude et d'attente, le Float Glass va de nouveau fonctionner.

La période de l'attrempage - chauffage progressif et contrôlé d’un four verrier lors de sa mise en service -, débute le 11 mai 1978. Un nouveau procédé de fabrication du verre remplace alors dans l'usine dite aussi d'Aniche l'ancien Pittsburgh devenu obsolète et dangereux pour les ouvriers en raison de rouleaux d'amiante. Réparé en 1995, ce four ultramoderne long de 350 mètres restera allumé 24 heures sur 24 durant de très nombreuses années.

Définition et photo de la construction du Float Glass process. Documents extraits de l'ouvrage de Michel Debève et Daniel Devred, "Aniche, histoire de la Verrerie d'En Haut, du soufflage à la bouche au procédé Float Glass", 2015.
Définition et photo de la construction du Float Glass process. Documents extraits de l'ouvrage de Michel Debève et Daniel Devred, "Aniche, histoire de la Verrerie d'En Haut, du soufflage à la bouche au procédé Float Glass", 2015.

Définition et photo de la construction du Float Glass process. Documents extraits de l'ouvrage de Michel Debève et Daniel Devred, "Aniche, histoire de la Verrerie d'En Haut, du soufflage à la bouche au procédé Float Glass", 2015.

En avril 2012, le Float Glass Process situé sur le territoire d'Emerchicourt dans l'enceinte de l'usine Saint-Gobain est mis à l'arrêt afin d'être reconstruit. L'accord « Aniche 2012 » signé entre la direction et les partenaires sociaux donne momentanément l'assurance d'un redémarrage de la ligne de production en juillet de la même année. Malheureusement, les reports se suivent amenant un bon nombre de salariés à changer de secteur professionnel ou à muter géographiquement.

Et l'inquiétude s'intensifie avec la fermeture en 2014 du site de Sambreville (Belgique) de Saint-Gobain Auvelais entraînant 323 licenciements. La conjoncture économique défavorable, la rude concurrence européenne s'ajoutant, les 180 salariés de la SGGF envisagent le pire...

La Verrerie Saint-Gobain basée à la fois sur Aniche et Emerchicourt - Photo : MG, 10 mars 2016.

La Verrerie Saint-Gobain basée à la fois sur Aniche et Emerchicourt - Photo : MG, 10 mars 2016.

Durant quatre longues années, certains d'entre eux ont mené des missions en France ou en Amérique du Sud, d'autres ont participé à la destruction puis à la reconstruction du Float, d'autres enfin ont été occupés par divers travaux. « Mais tous », précisent les élus CGT de la SGGF, « ont maintenu l'effort malgré les manques de visibilité de notre avenir professionnel, malgré les difficultés que cette situation a apporté sur les familles, l'éloignement, le marasme... ».

Ainsi, hier, le Comité Central d'Entreprise (CCE) et un Comité d'Etablissement exceptionnel (CE) se sont tenus pour définir le planning de redémarrage. A partir du mois de septembre 2016, Aniche redeviendra donc la capitale française du verre en produisant des verres spéciaux à destination de deux grands secteurs industriels : l'automobile et le bâtiment. Voici encore l'occasion de saluer un défi supplémentaire à ceux déjà relevés dans le passé (la fabrication de verre pyrolysé en 1996, les campagnes photovoltaïques... etc.)

Ce redémarrage sera profitable à tous et même à ceux qui grossiront bientôt les effectifs. Car on parle déjà de formations et d'embauches. Et que dire de toutes les entreprises locales travaillant en sous-traitance pour Saint-Gobain, des sociétés de transport fluvial (Bouchain) et ferroviaire (Somain) ? L'étincelle qui rallumera le four redynamisera par conséquent une région trop longtemps touchée par la crise.

 

MG - 10 mars 2016.

L'entrée de l'usine Saint-Gobain - Photo : MG, 10 mars 2016.

L'entrée de l'usine Saint-Gobain - Photo : MG, 10 mars 2016.

Après 1 594 jours d’arrêt, le four de Saint-Gobain Glass France (SGGF) redémarre. La marraine, Bénédicte Mathieu - fille du responsable de l’atelier float -, a « craqué la grande allumette » dans la matinée du mardi 23 août 2016. Un soulagement pour les salariés et les syndicalistes cégétistes qui se sont longuement mobilisés afin de maintenir l'activité de l'usine – Photo de l'allumage du four accompagné de la lampe de mineur : B.D.

Après 1 594 jours d’arrêt, le four de Saint-Gobain Glass France (SGGF) redémarre. La marraine, Bénédicte Mathieu - fille du responsable de l’atelier float -, a « craqué la grande allumette » dans la matinée du mardi 23 août 2016. Un soulagement pour les salariés et les syndicalistes cégétistes qui se sont longuement mobilisés afin de maintenir l'activité de l'usine – Photo de l'allumage du four accompagné de la lampe de mineur : B.D.

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