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Florence Foster Jenkins : une Castafiore de chair et d'os

Publié le par MG

"Les gens pourront dire que je ne sais pas chanter, mais personne ne pourra jamais dire que je n'ai pas chanté."

F. Foster Jenkins.

FOSTER JENKINS

Elle aurait pu donner son dernier récital au Kursaal de Klow  mais c'est au Carnegie Hall de New York que Florence Foster Jenkins (1868-1944) se produit, quelques jours avant d'éteindre sa voix, devant un parterre de bourgeois curieux et hilares...

Depuis les débuts à Philadelphie vers 1912, le public s'empresse de supporter ce rossignol mal plumé, incapable de soutenir la moindre note. Il  se délecte du manque de goût et de convention qu'affiche et vocifère celle qui rit de se voir si belle en son miroir. Les plumes, le strass et les paillettes qui garnissent le tulle des robes confectionnées maison, ornent l'opulente poitrine de la plus kischissime des divas et se font l'écho visuel des piaillements, des éclats, des stridences qui éclatent l'harmonie des opéras de Mozart, Verdi ou de Strauss.

Pour ce dernier soir, la blanche chaste fleur de Philadelphie ponctue le spectacle d'attentions parfumées. Entre deux "fa" trop aigus, elle saupoudre ses auditeurs de pollen en lançant de petits pédoncules et pétales dans la salle. Plus jamais, elle ne fera si peu de bruit !

 

MG - 25 juin 2011.

 

 

Lire aussi :

- Marguerite : une histoire inspirée de Florence Foster Jenkins.

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