MONCHECOURT : il y aura bientôt des hélices, hélas ; c'est là qu'est l'os !

Déjà impactée sous son sol par l’ancienne cokerie d’Azincourt et sur son sol par l’unité de méthanisation de Biostrevent Energie, la commune des Baudets (59234) risque aussi de subir très vite les pires inconvénients du projet d’implantation de l’une des six trop hautes éoliennes qu’a lancé l’entreprise canadienne de production d’énergie Boralex. Emerchicourt (59580) et Auberchicourt (59165) sont également concernés par cette aberrante initiative capitalistique allant à l’encontre du concept de développement durable.

En effet, si l’ancien préfet s’opposait à l’édification de trois éoliennes à Émerchicourt, deux à Auberchicourt et une à Monchecourt hautes en moyenne de 160 mètres et proches de quelques petites centaines de mètres d’habitations et de routes, le tribunal de Douai a donné raison en novembre 2022 à la société Boralex, qui avait fait appel. Quant au timide Ministère de l’environnement, il n’a jamais demandé un pourvoi en cassation.

Un autre projet de sept éoliennes répondant lui aussi à une logique financière devrait faire du bruit d’ici peu de Marcq-en-Ostrevent (59379) à Fressain (59254). En somme, l’installation inadaptée de 13 éoliennes risque profondément de nuire aux efforts depuis longtemps entrepris pour mettre en valeur les sites naturels et les paysages remarquables de notre territoire.

Si les politiques de la Communauté de Communes Coeur d’Ostrevent (CCCO) se préoccupent surtout de la future dégradation de nos espaces de respiration - d’où leur présence ce mercredi matin devant la mairie de Monchecourt -, ils semblent ignorer que la fabrication, l’érection et le fonctionnement d’une seule éolienne endommagent la terre, nuisent à la biodiversité comme à la santé des humains et soulèvent de sérieuses problématiques liées aux coûts et aux moyens techniques de démantèlement du socle de fixation en béton (des millions de mètres cubes déversés) une fois l'éolienne obsolète, au non-recyclage des pales composées de polymères complexes.

Tel Don Quichotte, nous pourrions aussi évoquer la dangerosité de ces « moulins à vent » archi huilés qui s’embrasent quand le vent souffle trop, l’intérêt non-économique pour les habitants que représentent ces hélices dans un secteur à forte densité de population, etc. Pour la défense de notre territoire où les terrils sont classés et de nombreux sites sont protégés, une marche écocitoyenne est prévue dimanche 26 février à 10h devant la mairie de Monchecourt.

Texte et photos : MG - 15 février 2023.

MONCHECOURT aura-t-il le vent en poupe ?

150 personnes dont plusieurs élus (sénateur, conseillère régionale des Hauts-de-France, conseiller départemental du canton d’Aniche, président de la CCCO, maires, adjoints et conseillers municipaux des villes et villages environnants) se sont donnés rendez-vous ce dimanche matin devant la mairie de la commune déjà très impactée par la dégradation environnementale (pollution des sous-sols liée à l’ancienne cokerie et des terres en raison du fonctionnement de l’unité de méthanisation industrielle) pour dénoncer la dangerosité de l’insensée future implantation de six éoliennes hautes d’environ 160 mètres à Monchecourt, Auberchicourt et Emerchicourt.

Après les signatures d’une pétition et les discours officiels rappelant l’intérêt de faire du bruit pour amener l’entreprise canadienne Boralex à renoncer à son projet capitalistique et nuisible tant à la biodiversité qu’à la santé des habitants du territoire, élus et écocitoyens – cheveux dans le vent – se sont rendus à pied sur les lieux où s’élèveront les immenses aéromoteurs qui impacteront aussi le paysage limitrophe à la vallée de la Sensée et zone migratoire des oiseaux et des chiroptères.

Les « marcheurs zécolos » conduits par les représentants de la droite et de la gauche – le plus sincère d’entre eux pour la préservation de l’environnement reste indéniablement Charles Beauchamp – se sont rendus sur les lieux du futur parc éolien. Sur un site minier et rural remarquable, protégé et marqué par une logique touristique, on comprend aisément l’enjeu de cette mobilisation campagnarde dans la fraîcheur matinale.

Texte et photos : MG - 26 février 2023.