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Au poète Bertrand Delporte

Publié le par MG

absence transparente
    vide constant
transe chronique
    éternelle béance
solitude certaine
    soudain abandon

oubli obligé
    nécesiteux dédain
méfiance assurée
    abêtissement certain
abysse précipité
    abdication enfin

d'avance délaissement
    abattement dense
évidence anhilant
    l'évènement avenant
l'un te ment lentement
    sans convenance

M.G. 24 novembre 2001.



Les fonds de tiroirs... acceptent tout, contiennent tout ce que l'on ne désire plus sur le moment. Conservateurs de ce que l'on veut y mettre, ils protègent de la lumière et de la poussière nos pires et nos meilleures pages.

J'ai rouvert mes tiroirs. Pour Bertrand Delporte.

Ce texte presque kilométrique, sans détour, ni retour, a été écrit instantanément, automatiquement, éthyliquement. Il est le résultat d'un exercice exorciste.

Comme il est facile de se parler ; comme il est aisé de se confesser. Comme il est difficile de partager ; comme c'est douloureux d'afficher, de publier ce qui en nous. Car c'est de moi qu'il s'agit-là ! C'est moi qui suis là ! Devant vous ! Presque chez vous... A votre porte.


Lors de la première lecture, la poésie de Bertrand Delporte paraît hermétique, dans son contenu comme dans sa forme. A la seconde lecture, les sonorités recoupant les sens des mots, résonnent. Un espace, des dimensions, un univers, des sensations que l'on connait pourtant - que l'on ignore en fait - s'organisent, s'étirent, se dilatent... Comme un magma en fusion qui, en se liquéfiant, donne forme et informe. Dans l'informel, on peut voir !

Ca brûle de partout, ça brule en nous. Bertrand Delporte nous affecte. Il nous infecte, d'abord de joliesse, d'abord de beaux mots. En réalité de nos maux. De notre petitesse. Il nous emmène... il nous ramène. Là, où l'on est malmené. Bertrand Delporte n'est pas un poète. Il est déjà le poète ! Il est le voyant de ce que l'on n'a pas su voir, au bon moment. Au bon endroit. Ses vers sont l'endroit de notre envers. Il suffit de les relire.

M. G. 03 mars 2009.

J'invite, dans un premier temps, les lecteurs à cliquer ici pour découvrir le travail de Bertrand Delporte.
J'invite, enfin, Bertrand Delporte à cliquer
ici.





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M
<br /> Bonjour et merci Sandrine de voyager sur (ou avec) mes pages.<br /> Nous avons tous du talent. J. Beuys n'affirmait-il pas que "chaque homme est un artiste" ?<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Oups....<br /> <br /> Impossible de rester insensible...<br /> <br /> très, très, très difficile de se mettre à nu....<br /> <br /> j'admire les personnes qui sont capables, qui savent  passer par l'écriture....ou l'art pour...."extérioriser"?<br /> <br /> je suppose que c'est une des raisons qui fait que j'aime l'écriture (enfin, celle des autres car je n'ai aucun talent).<br /> <br /> <br />
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M
Merci Nadège de ta bienveillance et nage bien.MG
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N
Je passe te faire un petit coucou, tu vois je pense à ton blog rank.Bon après-midi.Je t'ai dit que j'allais à la piscine ?
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D
Là, vous m'étonnez !. Enfin, tu me "troubles" presque !..C'est presqu'un "autoportrait" phothographié que ton poème de 2001 !.. La pensée humaine se propage bien au-delà de ce que nous pouvons croire et connaître, la pensée n'étant jamais "nue", l'élision euphonique latine prouve pourtant qu'agitée par les flots contraires, la pensée humaine ne sombre  pas, c'est "sa" vérité , elle "nue" , et : "Fluctuact nec Mergitur !"... Un panégyrique agréable à recevoir au bout du bout de ce monde où je suis, surtout après un retour turbulent !.. Grazie, oui , j'ai un ouvrage intitulé La fraîcheur sous la braise, donc, je brûle encore, malgré la suie lancée sur mes projets inaboutis, je "brûle"... Les signes sont partout. Ici, tu m'en offres un de persévérance... Voilà, je me suis installé à votre "table ronde de ping-pong des preux Chevaliers", pose l'épée de l'adhésion devant moi, près des vôtres.....Bertrand (le bonjour à vos enfants)
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