Piano, piano
La nuit s'est étalée. Elle nous étouffe sous son long manteau noir.
Le temps est passé : la rose devrait bientôt éclore... .
Le vibrato du violon qui fit danser celles et ceux qui n'ont plus d'ombre, valse encore, encore et toujours. Il mesure le temps, le temps déjà passé.
Le ciel est tombé. Prêt à tout embrasser.
Au loin, une moto pétarade dans la profondeur et le silence d'un piano soulagé.
Dans la profondeur et le silence d'un piano trop âgé, elle s'est enfin montrée.
Elle danse, peut-être pour moi.
La journée s'est effondrée. Aucune certitude de soleil pour demain.
Elle est là. Elle danse sans moi.
Ne me parlez pas de cet accordéon qui accompagne tout !
Le ciel s'est déchiré. Le vrombrissement de la moto s'étouffe cependant sous la dernière nuit d'été.
Je suis las, bien plus que ma fleur.
Ne me demandez plus pourquoi, dans la lumière tamisée, elle continue de rayonner au rythme d'une valse endiablée.
MG - 05 août 2009.