Jean-Pierre Pincemin
Jean-Pierre Pincemin (1944-2005) était l'un des artistes les plus complexes dans ce sens qu'il changeait sans cesse de manière de
peindre sans jamais se laisser enfermer dans la moindre catégorie stylistique. Chaque génération d'artistes ou chaque nouvelle tendance artistique lui offrait une inhabituelle façon d'aborder le
support et une possibilité de recourir à un autre médium. Aussi, était-on surpris de le voir, au cours de sa carrière, s'intéresser après une période de déconstruction formelle aux motifs
figuratifs (représentations anthropomorphiques, zoomorphiques, phytomorphiques et architecturales) et revenir parfois à une abstraction géométrique rigoureuse (cercles, carrés...). Etonnant
également le fait qu'il passait volontiers d'une technique à une autre : la gravure suppléait à la peinture et la sculpture se voulait le prolongement tridimensionnel de la surface plane. Bien
qu'il fût inspiré par l'imagerie médiévale et orientale, Pincemin n'accordait que peu d'intérêt au contenu de l'oeuvre. Les pliages, les empreintes, les assemblages, les découpages, les collages
ou les recouvrements en tout genre temporisaient le travail en cours et participaient à la mise en place de formes non pré-conçues. La peinture comme la sculpture demeurait ainsi pour l'artiste
un espace d'expérimentations des procédés de constitution matérielle des figures.
MG 1998-2009.
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Lire aussi Jean-Pierre Pincemin, entre peinture et sculpture.