Roger Facon, C’était au temps des soucoupes volantes
Roger Facon, "C'était au temps des soucoupes volantes", Hyperion Avenue, juin 2019, première de couverture.
L’ex-flic d’Aniche reconverti dans l’écriture de romans publie si vite que le lecteur n’a guère le temps de souffler entre deux livres. Sitôt l’un lu, paraît déjà le suivant. Un jour, un pote fouinant dans ma bibliothèque m’a demandé si j’avais l’intention de pondre une thèse sur la prose de Roger Facon. A hauteur de trois à quatre bouquins par an depuis la fin des années 1970, je vous laisse le soin de compter le nombre d’ouvrages signés Facon qui lestent les étagères de mon armoire. Mais que voulez-vous ? Dans ce monde de brutes, un Facon fait toujours du bien. Un Facon, sinon rien ! Ses bouquins, moi j'dis, devraient être remboursés par la Sécu, du moins ce qu'il en reste !
En cette fin de printemps 2019 sort aux éditions anichoises Hyperion Avenue l’énième roman de Roger, C’était au temps des soucoupes volantes. Un polar teinté de science-fiction sur fond, comme toujours, d’ésotérisme. En plus des alchimistes, des médiums, des rosicruciens, des dieux mythologiques, des centaures, des fées, des trolls, des elfes, des lycanthropes, des vampires vrais et autres figures légendaires qui peuplent le récit, les extraterrestres occupent dans ce dernier opus énigmatique une place prépondérante depuis qu’ils ont été aperçus, le 10 septembre 1954 à Quarouble, par Marius Dewilde, un gitan métallo.
En rouvrant le dossier Dewilde, le protagoniste Merlin Froleau assisté par la femme de sa vie Morgane Dedecker va progressivement découvrir que la présence des Czzul’hiens également appelés « Hommes de Braise » par l’entité Keish, qui ne s’exprime que par le canal médiumnique, résident depuis des lustres sur notre planète dans des cités-grottes, observant l’humanité et utilisant certains hommes comme rats de laboratoire. L’enquête le conduira au travers de rencontres à résoudre des assassinats classés sans suite et d'étranges disparitions dont celle de ses parents et, finalement, à se résoudre à l’évidence que nous sommes à l’aube du Banquet de la fin des temps.
Les catastrophes naturelles, les crimes, les génocides, les guerres, la montée des nationalismes, la mondialisation, l’ultralibéralisme, l’individualisme s’expliqueraient en partie par la présence de ces êtres venus de l’espace. Mais « l’existence de civilisations extraterrestres ne saurait masquer l’essentiel : les démons incarnés sont de plus en plus nombreux sur notre planète (…). Ils se laissent aujourd’hui croiser en toute impunité dans les rues de nos villages, de nos villes, de nos mégapoles, ils se dissimulent derrière le visage d’un prêtre, un imam, un général, un ambassadeur, un ministre, un banquier, un boucher, un voisin, un ami… Ils grouillent, ils pullulent. »
Comme à l’accoutumée, Roger Facon ne nous renvoie pas seulement à notre sort : il nous livre quelques clés qui, de région en région, de pays en pays, d’une époque à l’autre, ouvrent les portes de l’univers cryptique et obscur dans lequel nous involuons sans même nous en rendre compte. En remontant presque à la nuit des temps, l’auteur nous propose une relecture de l’histoire de l’humanité au travers de possibles liens et d’éventuelles rencontres entre de grandes figures du monde de l’art, de la littérature, de la politique tout en nous avertissant du pire à venir. Les inconditionnels du procédé stylistique en spirale qui noie le lecteur de références comme l’amateur de romans courts mais riches en rebondissements se délecteront des surprises qui ponctuent ce délirant polar SF. Et comme vous le savez déjà : « la vérité est ailleurs ».
MG - 12 juin 2019.
Une trentaine de citoyens ont assisté, ce vendredi soir à Aniche, au grand procès national pour juger la politique du chef de l’État. A la question « Macron nous amène-t-il dans le mur ?», plusieurs déclarations dont celle de l’ex-président-fondateur de la fédération de syndicats Solidarność et ex-Président de la République polonaise Lech Wałęsa ont d’emblée joué en défaveur de Macron. Puis, mon témoignage ainsi que celui de Donald Trump ont démontré la nécessité, l’efficacité et la rapidité des réformes gouvernementales entreprises pour revenir sur des acquis sociaux devenus gênants dans un système ultra-libéral (les riches sont faits pour être très riches ; les pauvres, pour être très pauvres !). Ce procès parodique s’est prolongé avec l’intervention du scénariste de bandes dessinées, novelliste et anthologiste Jean-Pierre Croquet sur la réactualisation cynique des gueules cassées de 14-18 à laquelle nous assistons depuis le 17 novembre 2018. Après l’hommage rendu aux Gilets jaunes, le verdict a été prononcé sans appel : Macron est condamné à finir ses jours aux côtés de Brigitte ! Animé par le romancier Roger Facon qui vient de publier chez Hyperion Avenue « C’était au temps des soucoupes volantes », ce tribunal populaire à l’intérieur du Palais de la Bière (PMU) a permis aussi d’apprendre la candidature de Clément Buirette aux élections municipales et présidentielles. Ainsi, en 2022, le Président de la République française pourrait être un Anichois ! Cet événement politico-culturel autour d’un verre de bière s’est terminé par une séance de dédicaces et de photos. Vive la République ; vive la France ! - Photos : 7 juin 2019.