La cérémonie des vœux 2020 du député Alain Bruneel : poing rageur et main sur le coeur !
Tous ensemble sur le même bateau
Les femmes et les enfants d'abord
Y a qu'à regarder les infos
Les drames, les ouragans dehors
Gauvain Sers, Y a plus de saisons, 2019.
En ce dernier jour de janvier, Alain Bruneel député communiste de la 16e circonscription du Nord membre de la commission des affaires économiques a présenté ses vœux à la population dans le théâtre Henri-Martel de Sin-le-Noble.
Cette cérémonie en présence des maires sinois Christophe Dumont et wazierois Jacques Michon ponctuée d’animations musicales, du court-métrage parodique La Guerre des classes réalisé par les frères Melcore et d’un zapping des événements nationaux de l’ère macronienne, a surpris et ravi les 550 personnes confortablement installées dans la salle. A mi-mandat, le député connu pour ses débats tonitruants à l’Assemblée Nationale et ses actions spectaculaires sur le terrain est revenu sur l’année 2019 qui a commencé « telle qu’elle s’est finie en 2018 avec le mouvement des Gilets jaunes, contestations, malaise. »
Tantôt avec humour, tantôt avec un poing rageur et une main sur le coeur, Alain Bruneel a montré et démontré qu’il ne veut pas battre en retraite au moment où l’on débat dans la rue la retraite à points si chère à Macron et son gouvernement. « Une réforme injuste qui fait le choix de la finance mais pas celui de l’humain », lance-t-il. « Un Président qui fait le pari de la division, dressant les Français les uns contre les autres et même les familles en proposant d’épargner les plus âgés pour condamner les enfants. » C’est pourquoi, le mouvement social ne faiblit pas face à cette volonté gouvernementale de casser le système social mis en place après 1945 et d’assouvir la boulimie de la finance.
Si Bruneel a évincé la proposition d’une motion de censure lancée par le groupe LFI, il a insisté sur celle d’une motion référendaire : « ce n’est pas au gouvernement de décider des réformes sociales, c’est au mouvement social d’écrire ses propres réformes. » Or, dans cette société où les riches sont de plus en plus riches, on continue de rogner sur les services publics (hôpitaux, écoles, etc.), sur les allocations chômage et logements. La convergence des luttes trouvera tout son sens au travers d’une volonté commune « de construire une société plus juste, plus humaine et plus équitable. » Paraphrasant Grand Corps Malade, Alain Bruneel rappelle qu’on a « besoin des autres pour bien vivre / J’affiche l’esprit d’équipe comme un emblème ».
Dans la seconde partie de son discours, le député s’est révélé préoccupé par l’environnement. « La planète est en danger car la paix est menacée. » Or, on ne peut garantir la paix sans combattre démocratiquement par le biais du dialogue et de l’argumentation : « on ne gagne pas la paix en faisant la guerre, en humiliant les peuples », a-t-il dit. La France ne peut, par exemple, se rendre complice de la politique coloniale de l’État d’Israël. La planète est aussi menacée par le dérèglement climatique qui se manifeste par la récurrence des ouragans, des incendies, des inondations comme des records de températures toujours plus élevées. Là encore, la bataille est nécessaire, dès l’échelle locale.
Projet hydrogène, refus de voir se fermer les grandes lignes ferroviaires, les trésoreries, les classes scolaires, les services hospitaliers et juridiques sur le territoire du Douaisis… la mobilisation peut conduire à la réussite face aux nombreuses et diverses ordonnances gouvernementales. Notre méfiance à l’égard des projets ministériels dits de « confiance » doit maintenir, a conclu le député, « une dynamique, un bouillonnement, une soif de justice, une volonté d’être écouté et entendu. Le gouvernement voudrait que tout cela s’arrête pour passer à autre chose mais il ne mesure pas notre capacité de rassembler, de battre le pavé ensemble, d’être une intelligence collective mais aussi d’être force de propositions et de penser à la société de demain. »
Texte et photos : MG - 31 janvier 2020.