ANICHE : les militants de gauche rendent hommage aux résistants, déportés, fusillés et exécutés par les Nazis
A l’initiative de l’Institut d’Histoire sociale CGT du Douaisis et à l’occasion du 80e anniversaire de la tenue de la première réunion du CNR (Conseil National de la Résistance), un hommage aux résistants, déportés, fusillés et exécutés par les Nazis a été rendu ce samedi soir devant le buste de l’ancien maire d’Aniche, Jules Domisse (1899-1941).
A l’heure où la menace de l’extrême-droite frappe à nos portes et pendant que Macron s’acharne à liquider le plus rapidement possible les conquis sociaux du CNR (services publics, protection sociale, régimes des retraites, etc.), militants CGT et partisans de gauche ont participé à cette cérémonie d’anniversaire et d’hommage à toutes les formes de résistance.
« Jules Domisse était militant de la CGTU, délégué syndical mineur, administrateur à la caisse de secours, militant actif du Parti Communiste Français du Nord et résistant FTP (Franc-tireur et partisan). Maire de la ville d’Aniche de 1933 à 1939, il fut destitué par ceux qui donneront les pleins pouvoirs à Pétain (1856-1951). Avec Martha Desrumaux (1897-1982), il a été l’un des premiers organisateurs du PCF clandestin du Nord. Il sera arrêté le 26 août 1941 par les Allemands et conduit à la prison de Cuincy puis à la caserne Négrier de Lille », a rappelé Dominique Ben, Président de l'Institut d'Histoire Sociale CGT de Douai.
« Le 26 septembre 1941, le commandant militaire pour la Belgique et le Nord de la France ordonnera son exécution ainsi que celle de 19 autres de ses camarades considérés militants communistes particulièrement actifs : Victor Bancel de Fresnes, Louis Bondeau et Florentin Debruille de Râches, Arthur Brunet de Denain, François Coupez d’Auby, Edmond Devos de Valenciennes, Floris-Louis Durez et Jules Roch d’Orchies, Louis Dussart de Bruay, Arthur Loucheux de Drocourt, Lucien Moreau de Waziers, Léon Petitjean de Rouvroy, Fernand Turbant d’Hénin-Liétard, Kléber Verrier de Sin-le-Noble, Florimond Dapvril, Albert Foucart, Rodolphe Gaspard, Alexis Walquant et Rodolphe Langlemez de Roost-Warendin. »
Après l’observation d’une minute de silence, les camarades ont entonné le Chant des Partisans, La Marseillaise et L’Internationale. N’oublions pas, comme l’a écrit en 1941 Bertolt Brecht (1898-1956) dans La Résistible ascension d’Arturo Ui, « le ventre est encore fécond d’où a surgi la Bête immonde. »
Texte et photos : MG - 27 mai 2023.