Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Julien Poix et Adrien Quatennens : en Europe, maintenant le peuple !

Publié le par MG

Julien Poix et Adrien Quatennens : en Europe, maintenant le peuple !

En cette période de troubles, la France Insoumise, première force d'opposition et de proposition politique multiplie les rencontres informatives auprès des populations et des militants. Dans le département du Nord, le candidat insoumis aux élections européennes Julien Poix et le député insoumis de la Première circonscription du Nord Adrien Quatennens avaient tenu, lundi 12 novembre 2018 à Grande-Synthe, une réunion publique sur le thème « En Europe, maintenant le peuple ! ». Hier soir, 16 novembre, ils reconduisaient leurs propos à Douai dans la salle de la Chapelle de la Maison des associations.

Réunion publique de la France Insoumise à Douai le 16 novembre 2018.
Réunion publique de la France Insoumise à Douai le 16 novembre 2018.
Réunion publique de la France Insoumise à Douai le 16 novembre 2018.
Réunion publique de la France Insoumise à Douai le 16 novembre 2018.
Réunion publique de la France Insoumise à Douai le 16 novembre 2018.

Réunion publique de la France Insoumise à Douai le 16 novembre 2018.

Dans ce cadre solennel de la Cité de Gayant, Julien Poix a exprimé devant près de 80 personnes la nécessité de construire dès 2019 une Europe insoumise qui remplacerait le « nœud gordien » qu'est l'actuelle Union européenne afin de mettre en œuvre le programme d'intérêt général « L'Avenir en commun ». Pour ce faire, « il faut porter notre désobéissance aux traités en vigueur » et cesser de dissocier l'écologie du social. « Il faut », a insisté le candidat aux européennes, « engager une planification écologique pour relancer le projet européen de façon positive et non préparer une Europe de la guerre comme le font Angela Merkel et Emmanuel Macron ». Conscient des problèmes toujours présents sur tous les territoires (l'amiante, le glyphosate, le nucléaire, la pêche électrique...), Julien a rappelé que, malheureusement plus de 40% de nos lois découlent de directives européennes.

 

Face à cette Union européenne de classe profitant de la mondialisation et non démocratique dans son fonctionnement qui semble toujours plus éloignée des préoccupations de nos concitoyens français et européens, il importe de reconquérir le terrain politique, social et environnemental par un vote plus massif, plus populaire. Aussi, préconise Julien, de « partir du concret, du quotidien pour aller à l'Europe » au travers d'une organisation de résistance, d'une organisation d'un « commando de parlementaires » qui établirait enfin un front politique, une rupture par rapport à ce qui se fait sans notre approbation. « L'étape des élections européennes », insiste Julien, « est donc indispensable pour notre stratégie, pour fournir un commando au sein du parlement européen pour aider le gouvernement insoumis qui prendra le pouvoir en France en 2022. »

 

« Nous ne pourrons pas déverrouiller si nous n'avons pas ces deux clés pour entrer. Maintenant le peuple pourra s'appuyer sur nos alliés de Podemos en Espagne, de Bloco de Esquerda au Portugal. » La démarche semble claire pour les Insoumis tant à l'échelle nationale qu'européenne pour mener efficacement une politique qui profiterait à tous quand il s'agit de lutter contre les problèmes environnementaux, de santé qui minent la société, qui minent tout le monde. L'écologie est une responsabilité centrale qui doit permettre d'enrayer, par exemple, la gangrène que représente le nucléaire. La réponse doit être coordonnée et globale comme nous savons le faire pour les industries et les capitaux si nous voulons sauver l'écosystème.

 

Julien Poix a souhaité poursuivre son discours en soulevant la problématique des transports en évoquant l'opération qui sera entreprise le samedi 17 novembre par le mouvement « OVNI » des « gilets jaunes ». Cette mobilisation populaire issue d'une colère légitime doit attirer l'attention de tous car elle se cristallise. La FI se doit surtout de regarder et d'offrir une perspective sur la question énergétique lié à ce mouvement. « Il est question de justice sociale. Nous devons travailler et populariser sur la généralisation des transports en commun gratuits, plus encore dans les territoires enclavés. […] Il nous appartient de planifier la sortie de l'indépendance au pétrole. » Enfin, le candidat aux européennes, a rappelé l'appel à la mobilisation les 23 et 24 novembre 2018 contre la privatisation des barrages électriques.

Réunion publique de la France Insoumise à Douai le 16 novembre 2018.
Réunion publique de la France Insoumise à Douai le 16 novembre 2018.
Réunion publique de la France Insoumise à Douai le 16 novembre 2018.
Réunion publique de la France Insoumise à Douai le 16 novembre 2018.
Réunion publique de la France Insoumise à Douai le 16 novembre 2018.
Réunion publique de la France Insoumise à Douai le 16 novembre 2018.

Réunion publique de la France Insoumise à Douai le 16 novembre 2018.

Le député Adrien Quatennens a ouvert son discours en reprécisant que la France Insoumise est un grand mouvement populaire. Concernant la mobilisation du 17 novembre, il a souligné que la presse aura bien du mal à trouver un interlocuteur. La FI apprécie cette auto-organisation du peuple et reconnaît que cette colère est légitime. L'augmentation du prix des carburants relève d'une mesure antisociale qui s'ajoute à bien d'autres.

 

Le député FI de la 1ère circo du Nord, réfractaire à la gouvernance européenne par des euro-libéraux a insisté sur le fait que « ces idéologues qui ouvrent à la concurrence, ne se soucient guère des conditions humaines, ni matérielles. […] L'augmentation des taxes de carburants ne financera pas la transition écologique mais profitera aux plus riches. » Adrien a pointé du doigt la nécessité de taxer « les gros industriels pollueurs. » Pour le député Quatennens, il existe un intérêt général humain qui puisse aller au-delà des divergences d'opinions. « Il faut assumer le défi écologique, la sortie de l'OTAN pour affirmer un nouvel indépendantisme sans rejeter pour autant le dialogue internationaliste ».

 

Après avoir rappelé la dislocation progressive de l'UE au travers de l'exemple du Brexit, Adrien s'est penché sur la situation nationale aussi inquiétante. Contrairement à ce qu'il laisse entendre, « Macron n'est pas un progressiste face aux nationalistes. […] L'idée d'une Europe sociale est morte, empaquetée par des traités qui profitent à la compétition. » L'absence d'harmonie sociale et fiscale permet un dumping continu. Les accords du CETA, non respectueux de la COP 21, témoignent encore de paradoxes et du non-respect de la vox populi. Au travers d'une multitude de propositions (le SMIC européen, par exemple), Adrien a souligné que « la France représente 18 % de l'économie européenne. Ce que nous, la FI, pouvons proposer serait suivi par bien d'autres pays européens ».

 

Texte et photos : MG – 17 novembre 2018. A François Guiffard, candidat aux élections municipales de Douai.

 

Commenter cet article