Roger Facon, Arsène Lupin ou les années excalibur, 2021

Les passionnés d’histoire locale, d’ésotérisme et de légendes arthurienne, celte et rosicrucienne se régaleront avec le dernier ouvrage de l’ex-flic délégué syndical Roger Facon intitulé Arsène Lupin ou les années excalibur et publié à l’automne 2021 chez Philippe Hugounenc Editeur.

Pour apprécier ce roman policier et fantastique, je me suis arrêté à la terrasse des Trois-Brasseurs, enseigne de restauration située à deux pas de la gare Lille-Flandres. Happé par la fluidité et le rythme effréné de l’écriture médiumnique de not’ camarade de la Sociale et descendant de l’alchimiste anichois Léon Patin (1848-1941), j’ai rappelé, après avoir bu ma pinte d’ambrée, le serveur pour qu’il m’apporte la spéciale Fleur des Flandres. Rappelons que Léon Patin, inhumé dans le vieux cimetière d’Aniche, s’était révélé à moi au milieu des années 2010… Mais ça, Roger le sait !

Revenons au roman vrai où les actions d’Arsène Lupin (art de la Seine et du latin lupinus, « du loup ») précèdent l’oeuvre de Maurice Leblanc, Chrétien de Troyes, Jeanne d’Arc, Fulcanelli, Arthur et les Chevaliers de la Table ronde, Merlin, Bram Stocker, l’espion Lawrence avant qu’il n’aille en Arabie, les vampires vrais, la maîtresse de Staline, etc. sont rappelées après la découverte du cadavre de Constance Reid, épouse Saintclair.

En effet, retrouvée morte à Douai rue du Canteleu (« Chant du loup ») sur « un lit en fer gluant de sang, de glaires et de matière fécale, éventrée, fetus arraché et posé entre ses seins tailladés », lady Saintclair devient l’affaire préoccupante du jeune juge d’instruction et futur membre du Bureau de Renseignements et d’Action de la France Libre Adrien Martinage, que son père Victor a connue. De la cité de Gayant – géant au bouclier sur lequel se dessine la Grande Ourse - à Londres en passant, entre autres destinations, à Lille, Roger Facon nous invite à traverser, une fois encore, toutes les dimensions, spatiales et temporelles, pour retrouver la fameuse épée du roi Arthur glissée dans un fourreau de cuir fauve.

Un récit prenant au cours duquel – petit bémol, mon Roger – l’intrusion d’un trop grand nombre de personnages historiques peut rendre la lecture plus complexe que l’histoire relatée.

Texte et photo : MG - 8 avril 2022.