POLOGNE, 3 septembre 1939
L'acquisition d'un document historique est souvent le prétexte d'une recherche qui comble quelques lacunes et satisfait la curiosité.
Dans l’édition du lundi 4 septembre 1939, Paris-Soir - le plus grand quotidien français de l’époque -, annonce que l’Angleterre et la France déclarent la guerre à l'Allemagne qui vient d'envahir la Pologne le 1er septembre. En page 3, les dernières nouvelles portent sur les événements se déroulant sur la frontière polono-allemande et sur les bombardements aériens allemands qui touchent Warszawa (Varsovie) et Częstochowa. Les articles et le témoignage d'un correspondant sont saisissants et nous permettent de relativiser bien des faits. Surtout en cette période dite de "guerre sanitaire".
Rappel des événements du 3 septembre 1939 :
Après la proclamation par le président polonais, Isnaz Moscieki, de l’état de guerre entre la Pologne et l’Allemagne, « une tentative polonaise de pénétrer en Prusse orientale est repoussée par des éléments de la Wehrmacht. L’armée de Łódź commence son repli. La Xe armée allemande traverse la Warta. La XIVe armée s’approche de Kraków (Cracovie), l’ancienne capitale royale polonaise. Les troupes ennemies s’emparent de Częstochowa (la Lourdes polonaise) en Haute Silésie. L’armée polonaise dans sa retraite traverse la ville de Bydgoszcz. En raison de tirs sur des Polonais, des représailles sont opérées tandis que des saboteurs présumés, tous membres de la minorité allemande sont appréhendés. Entre 230 et 330 personnes sont exécutées à Bydgoszcz et dans plusieurs villages environnants.
Infanterie polonaise en marche le 2 septembre 1939 – Source : Apoloniusz Zawilski, Bitwy Polskiego Września, 1972.
Si l’Allemagne a écrasé la Pologne dans la bataille des frontières, les combats sont intenses et les pertes sévères. Les Polonais se défendent pied à pied. La bataille de Jordanow a montré leur détermination puisqu’une brigade motorisée stoppe deux Panzerdivisionen et une division d’infanterie allemande tout en détruisant une cinquantaine de chars. La majorité de l’aviation polonaise a été détruite au sol par les escadrilles de la Luftwaffe.
Les bombardements des villes et des voies de communications font de nombreux morts civils et désorganisent l’arrière. Ils empêchent aussi, couplé aux nombreux réfugiés jetés sur les routes par l’invasion, la monté des réserves en première ligne. » (d'après lhistoireenrafale.lunion.fr)
Texte : MG – 12 janvier 2021.