A propos des vœux pour 2018 du député Alain Bruneel à Sin-le-Noble

Plus de 400 personnes se sont réunies ce mercredi 31 janvier dans la salle Henri-Martel de Sin-le-Noble (59 450) pour entendre les vœux pour l'année 2018 d'Alain Bruneel, député communiste de la 16e circonscription du Nord. La surprise est de taille : musiciens de qualité, projection vidéo sur grand écran et discours concis et cohérent. Une programmation calculée mais ô combien efficace !

La soirée s'ouvre avec une remarquable prestation musicale d'un saxophoniste et d'un pianiste, porteuse d'espoir avant que Jacques Michon, député suppléant, ne rappelle la symbolique du lieu – Henri-Martel martèle encore nôtre esprit – et « la pugnacité pour défendre les dossiers et la présence sur le terrain » de celui que la foule attend d'entendre ce soir. Christophe Dumont, maire d'une liste multicolore de Sin-le-Noble et pédagogue d'un soir a tenu à redéfinir qu'un député est autant « le porteur d'une politique que le représentant d'un territoire ». Fin de leçon ?

Jacques Michon reprend aussitôt la parole pour que les citoyens présents ce soir puissent se rendre compte du combat qui se joue depuis les élections de 2017 en lançant une vidéo... humoristique réalisée par l'Anichois Rémy Fleury sur les six premiers mois de la députation d'Alain Bruneel. Là, le public comprend que leur député place l'humain, avec ses qualités et ses défaillances, au cœur des préoccupations sociales. L'autodérision suscite les applaudissements et réclame une contrepartie.

C'est avec aisance qu'Alain Bruneel va affirmer alors sa conviction, celle « en la capacité des hommes et des femmes à prendre leur vie en main et de bousculer le monde. » Militant de la France insoumise, je note avec intérêt le discours de cet élu « rouge » qu'il m'importe de vous rapporter pour deux raisons : sa concision (sans trop de précision) et son efficacité spectaculaire quand il s'agit de souligner la fragilité et les inégalités sociales.

« Le décor est enfin planté », annonce-t-il avant de s'attaquer au gouvernement et d'entendre et de comprendre « la voix du Douaisis ». Conscient que le débat politique s'enrichit de la pluralité des expressions, Bruneel livre son analyse sur le Code du Travail qui facilite les licenciements en citant les exemples de Carrefour, Pimkie ou PSA, sur la vie malmenée des retraités subissant la hausse de la CSG, sur l'évasion fiscale, etc.

Le politique communiste joue son rôle et va très vite surprendre son auditoire en évoquant le territoire en rappelant d'abord ses alertes sur les dossiers du canal Seine-Nord, le projet de centrale biomass sur le site d'Hornaing, le renouveau du bassin minier et l'avenir de la gare de triage de Somain. Sur ce dernier dossier, Bruneel se montre à la fois intelligible et préoccupé en affirmant : « si on continue le tout camion, on arrête l'hypocrisie ! » Puis, surenchérit-il « faire des accords internationaux pour le climat c'est bien, mais agir tout de suite pour réduire les gaz à effet de serre en développant des transports peu polluants, c'est encore mieux. »

Dans son approche multiscalaire, Bruneel fait fort en abordant enfin la vie associative qui subit dans nos communes, les services publics locaux rejetés, le Plan bassin minier, le secteur automobile (Renault) et les EHPAD. Bruneel est, d'emblée porteur d'espoir, convaincu et convaincant pour celles et ceux qui entendent son message : « lorsqu'on se bat, on peut arracher des victoires. » C'est pourquoi, militant de la France Insoumise, je rejoins l'opinion publique de gauche (oui-oui, elle existe !), je comprends les idées de Bruneel, je me joins aux actions lancées par la CGT et me saisis de l'espoir de voir poindre un avenir en commun, non pour l'humain d'abord, mais pour toutes les espèces vivantes dans tout environnement.

Texte et photos : MG - 31 janvier 2018. Au Rassemblement Citoyen : Aniche, ma commune j'y tiens.